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L’origine du craquement est étudiée depuis de très nombreuses années, beaucoup d’hypothèses ont été émises et démenties. Faire craquer ses articulations, est-il dangereux? D’où peut provenir le « craquement » entendu? Quelles techniques l’ostéopathe peut-il utiliser pour vous soigner? Faisons le point ensemble

D’où vient le « craquement » entendu après certaines manipulations ?

Une recherche conjointe entre l’école polytechnique et l’université de Stanford est parvenue à la conclusion (d’après un modèle mathématique) que le craquement entendu par exemple en faisant craquer ses doigts viendrait de l’éclatement de microscopique bulles dans le liquide articulaire (liquide synovial) créer au sein de l’articulation, cette découverte a été publié dans la revue Scientific reports [1]

L’éclatement d’une seule bulle de gaz suffirait à produire le « crac » caractéristique. Le craquement ne correspond donc pas à un « déplacement » ou à une « remise en place » de l’articulation.

D’autres chercheurs [2] sont arrivés à une conclusion différente : le craquement serait dû à la création d’une cavité remplie de gaz dans le liquide synovial au sein de l’articulation, ce phénomène physique s’appelle la cavitation.

Donc mouvement de gaz ou éclatement de bulles de gaz la science n’a pas encore complètement percée le secret du craquement articulaire.

Faire craquer ses articulations entraîne-t-il de l’arthrose ou de l’arthrite ?

La science est par contre unanime, faire craquer ses articulations (doigts, pieds…) ne provoquerait ni arthrose, ni arthrite et n’est donc pas dangereux.

Cela a été prouvé par plusieurs études et tests. Par exemple le docteur Donald Unger (médecin californien) a fait craquer les doigts de sa main gauche pendant 50 ans au moins 2 fois par jour, en ne touchant pas à ceux de sa main droite. Après plus de 36500 craquements, aucune différence notable au niveau de ses mains (résultats publiés en 1998).

Une autre étude de 2011, publiée dans le Journal of American Board of Family Medicine [3], a montrée sur plus de 200 personnes, que celles qui se faisaient craquer régulièrement les articulations n’étaient pas plus affectées par de l’arthrite que les autres.

Attention : Attention cependant à ceux qui font craquer quotidiennement leurs articulations, pour le cou par exemple, cela est plus gênant car cela se fait le plus souvent au même étage vertébral, entraînant de se fait une certaine laxité ligamentaire. Pour maîtriser cette instabilité les muscles cervicaux se contractent et cela peut devenir douloureux à la longue.

En conclusion, faire craquer une articulation n’est pas dangereux, mais cela ne doit pas être fait machinalement et de façon quotidienne car ce geste à l’apparence anodin, peut avoir des conséquences douloureuses.

Quelles techniques ostéopathiques utilisent ce type de méthodes?

En ostéopathie, ces techniques sont appelées « HVBA » (Haute Vitesse Basse Amplitude), ou « Trust » elles forment les « techniques structures« .

Les techniques structurelles ont une action sur les parties osseuses, articulaires et musculaires du corps.

Ce type de technique est souvent utilisé dans les milieux sportifs, mais sont adaptés à de nombreuses personnes.

Principe et fonctionnement de cette technique

Ces techniques sont caractérisées par un mouvement très vif sur une courte distance, qui peuvent entraîner un craquement.

Concrètement, l’ostéopathe spécialisé va diriger l’articulation doucement vers son amplitude maximale (barrière motrice) qui est une barrière élastique correspondant au maximum du mouvement indolore suite à une perte de mobilité du patient (lésion ostéopathique), à ce niveau il va pratiquer un trust (mouvement vif et de faible amplitude).

Ce mouvement va « sidérer » le système nerveux, et cela va entraîner un réflexe musculaire par action sur la boucle Gamma ce qui va entraîner un relâchement musculaire et une reprise de mobilité.

Pour plus de détails n’hésitez pas à regarder les travaux de Irvin Korr et Richard et Orsal.

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Est-ce dangereux d’utiliser ces techniques?

Ces techniques pratiquées par un professionnel bien formé et qualifié ne présentent pas plus de risques que les autres techniques ostéopathiques, elles sont prétendument dangereuse, car impressionnante de par le craquement (bruit de crack) car certains pensaient que cela correspondait au déplacement des os (ce qui est faux cf avant). Il peut être nécessaire de pratiquer des tests (qu’un bon ostéopathe connait) avant de pratiquer ce type de techniques pour éviter tout risque.

Pour avoir une idée de la dangerosité de cette pratique dans les années 90, il a été recensé environ 1 accident pour 1000000 de manipulations, cet incident n’étant de plus pas la cause d’un ostéopathe.

Alors que par exemple les médicaments (leurs mauvaises prises et leurs effets indésirables) seraient responsable d’environ 20000 décès par an (source reportage d’Arte « médicaments sous influence »).

Ce type de technique n’est par contre pas adaptés à tous, et seront à éviter sur les nourrissons/bébés, les personnes âgées ou ostéoporotiques (fragilité osseuse) ou ayant des lésions osseuses.

Y-a-t-il des alternatives à ces techniques?

Ces techniques ne sont qu’une petite partie des options thérapeutique de votre ostéopathe, n’hésitez pas à en parler avec lui.

Si cela vous dérange, votre thérapeute peut pratiquer différemment: techniques fonctionnelles (fasciales, myofasciales, fluidique, hémodynamique), techniques viscérales, point Trigger, Techniques d’énergie musculaire (Mitchell), techniques crâniennes…

 

[1]  https://www.nature.com/articles/s41598-018-22664-4

[2] http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0119470

[3] http://www.jabfm.org/content/24/2/169

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